Ma méthode de création d’un livre jeunesse : couverture et impression

Vous avez un texte d’histoire jeunesse et des illustrations mais vous ne savez pas comment les associer ? Voici ma solution pour réaliser un livre jeunesse. Après avoir abordé les étapes de l’idée à l’illustration, celles du story-board et de l’univers et dernièrement l’illustration des personnages et de toutes les images, suivez moi dans la mise en page du livre jusqu’à l’impression de l’ouvrage.

La réalisation des pages du livre sous Photoshop

Une fois le texte définitif et les illustrations peintes, j’associe ces deux éléments du livre avec la mise en page. Pour cela, il est donc nécessaire d’avoir une version digitale de chaque peinture. Je me suis alors demandée si je devais scanner mes aquarelles ou les photographier.  

Ensuite, je m’attaque à l’amélioration des couleurs pour se rapprocher au mieux de la version originale. Certaines retouches, notamment des personnages, pourraient être aussi utiles.

Enfin, la dernière étape a été de mettre le texte sur chaque illustration retouchée pour former la version numérique du livre. Je vous détaille tout ! 

Faire une version  digitale : scanner ou photographier ?

Une des difficultés à peindre à l’aquarelle est que la version numérique de la peinture ressemble à celle qu’on a réalisé. En effet, l’aquarelle est assez transparente, le rendu des couleurs peut être altéré. Plusieurs solutions sont possibles et je vous présente les inconvénients du scanner et de la photographie.

Tout d’abord, quand on scanne une peinture aquarelle, un film grisâtre désature les couleurs et donne un effet blanchâtre à l’image numérique. Avoir un logiciel de retouche d’images, comme Photoshop, permet de pouvoir retravailler l’illustration scannée afin d’améliorer les couleurs, la saturation et l’exposition de l’image. 

Une deuxième solution est de photographier votre réalisation. Au delà de votre appareil photo numérique ou celui de votre smartphone, il est très important d’avoir une belle lumière.

Qu’est-ce que j’entends par belle lumière ? Cette lumière est une lumière qui ne va pas altérer les couleurs de son illustration en se rapprochant de celle du jour. Il faut donc faire très attention aux ampoules des lampes jaunes ou encore au soleil direct.

De fait, ces éléments changeraient la couleur de votre illustration sur la photographie. Le mieux est d’avoir des ampoules de lumière blanche qui permettent ainsi de se rapprocher de la lumière ambiante naturelle. Pour avoir une belle photo, n’hésitez pas à ajouter plusieurs sources de lumière afin d’éviter les ombres sur l’illustration. 

Il est aussi possible que si vous ne soyez pas satisfait de la lumière de l’image. Vous pouvez utiliser un outil numérique afin d’améliorer le rendu.

La retouche couleur sur ordinateur

Se servir d’outils de retouches d’images après avoir scanner votre peinture peut être judicieux. Vu que nous créons une version digitalisée, l’image en est modifiée. Plusieurs types de transformations pour retoucher la couleur existent, la liste n’est pas exhaustive.

  • La saturation des couleurs : ces dernières peuvent être beaucoup plus pâles que ce que nous avons peint,
  • La luminosité de l’image : nous pouvons rendre l’image plus vive mais attention les couleurs foncées en seront impactées.
  • Les contrastes de l’image : la différence entre le noir pur et le blanc pur de votre image peut être améliorée. Les couleurs foncées seront intensifiées ce qui sera aussi le cas pour les couleurs claires.

La luminosité, le contraste et la saturation sont facilement améliorables dans les outils numériques à notre disposition.

Les outils développés pour la retouche de photo permettent d’ajouter des calques et d’intégrer des effets supplémentaires sur les couleurs. Grâce à eux, les illustrations peuvent être redessinées.   

La retouche des personnages

Ayant commencé les illustrations du livre en mars 2020, la sirène des dernières peintures réalisées en juin 2021 ne ressemblait plus vraiment à celle des premières planches. J’avais donc un dilemme vu que mon héroïne n’avait pas le même visage d’une page à l’autre. Elle n’avait pas les mêmes yeux ou le même détourage à l’encre.

Pour pouvoir uniformiser et ainsi reconnaître mon personnage principal, je me suis dit qu’il fallait que je dessine son visage à nouveau. J’ai décidé de faire un premier croquis de la sirène de profil et un deuxième croquis de trois quart, une version de face avait été déjà peinte. Je vous explique les retouches dans le dernier vlog sur Youtube.

Une fois les images retouchées, que ce soit sur les personnages ou la colorimétrie, je continue la mise en page du livre.

Mise en page et première impression

Comme pour n’importe quelle histoire, le travail sur le texte a été très long. Il a été travaillé plusieurs fois. Au départ, je l’ai écrit sur un logiciel de texte. Je l’ai partagé à des beta lecteurs afin de corriger les fautes d’orthographe, les coquilles et aussi les incompréhensions sur les péripéties.

Suite à la fin de l’écriture et de la réalisation des illustrations, j’ai attaqué la mise en page déterminée lors de la définition du story-board. C’est donc le moment où je vérifie que le texte rentre dans les emplacements voulu au départ. Je superpose l’histoire aux images numérisées et retouchées. 

Ensuite, il faut choisir la bonne police d’écriture. Cette dernière doit proposer un texte compréhensible et agréable pour les lecteurs de 7 à 10 ans. Le texte doit être assez grand pour que les lettres soient bien lisibles. La police doit aussi être très simple pour distinguer facilement les lettres.

Oubliez donc le style manuscrit, les textes en majuscules ou encore les polices d’écriture stylisées. 

Enfin, je décide d’imprimer à la maison la dernière version de l’histoire pour faire une lecture. J’ai donc un nouveau regard sur les mots et les enchaînements des illustrations. Je vérifie toutes les images et je relis consciencieusement le texte.

Beaucoup de modifications sur les termes choisies, les répétitions mais aussi l’histoire me viennent en tête. Durant cette période, j’ai ajouté des paragraphes complémentaires pour expliquer certaines actions ou certains sentiments. 

Les éléments à l’intérieur de mon livre sont enfin validés, je m’attèle à créer l’extérieur.

La couverture et la quatrième de couverture. 

Et voilà, on passe à l’étape cruciale pour un livre c’est-à-dire sa couverture. Cette dernière permet d’attirer le lecteur, inciter sa curiosité mais aussi présenter le sujet de l’histoire. 

Quoi mettre sur la couverture ?

Pour commencer, j’ai fait quelques recherches pour savoir les éléments essentiels à mettre en avant sur la couverture. Il faut ajouter le titre du livre, mon nom et une image attrayante. Concernant l’image elle-même, j’ai réfléchi aux sujets importants de l’histoire c’est-à-dire la sirène et le collier.

A force de chercher des idées, je me suis dit que le bateau des marins pouvait être intéressant à voir. L’antagoniste de l’histoire, le Kraken, est un élément central de mon histoire. Je ne voulais donc pas le mettre en avant afin de créer la surprise.

Ensuite, comme je connais les différents objets et personnages que je souhaite avoir sur la couverture, je fais plusieurs croquis peu détaillés. Faire plusieurs tests les uns à la suite des autres permet de chauffer la créativité. Durant cette étape, je réfléchis à différents angles, à la façon de mettre en place le contenu et je vois ce que j’aime ou non.

A la dernière étape, j’ai choisi de mettre en avant le bateau, le collier ainsi que la queue de la sirène seulement. Le but était de ne pas voir mon héroïne en entier pour créer du mystère au niveau du personnage. Les lecteurs pourront la découvrir au fil des pages. Le mystère permet de vouloir feuilleter le livre si on est intéressé par les histoires de marins et de sirène.

J’aime beaucoup le croquis de ma couverture. Maintenant, je dois la peindre.

La réalisation de la couverture

Pour la mise en couleurs, je continue d’utiliser celles qui sont déjà dans le livre. Elles sont déjà assez saturées et les contrastes entre elles sont étudiés pour qu’elles fassent ressortir les éléments importants. D’ailleurs, le choix de chaque couleur avait été expliqué dans les derniers paragraphe de l’article de blog « MA MÉTHODE DE CRÉATION D’UN LIVRE JEUNESSE : LE STORY-BOARD ET L’UNIVERS ».

Après avoir peint la couverture, j’ai créé une version numérique où j’ai retouché le collier pour lui donner un effet plus brillant et les différentes couleurs pour donner plus de vie à l’illustration. Ensuite, j’ai ajouté le titre ainsi que mon nom. J’ai donné un effet en plaque d’or au titre pour rappeler le collier. Le titre de la couverture est ainsi énormément visible.

Maintenant, il faut que je réalise La quatrième de couverture !

La quatrième de couverture 

Cette partie du livre permet de confirmer au lecteur si le sujet du livre pourrait l’intéresser. Dans ce cas, n’oubliez pas d’ajouter un bon résumé de votre histoire.

Tout d’abord, essayez de synthétiser le scénario en plusieurs lignes en partant de la situation initiale. Ensuite, présentez très rapidement votre personnage principal et l’élément déclencheur des péripéties. N’en dîtes pas plus, vous devez laisser un part de mystère pour que le lecteur souhaite continuer l’aventure. 

Enfin, essayer de susciter la curiosité et de questionner le lecteur en moins de 30 secondes.

Si je prends en exemple mon résumé, il contient une question en fin de texte pour amener différentes énigmes et une illustration très peu visible du Kraken alors que ce personnage n’est pas présent dans cette présentation.

Toutes les pages numériques du livre sont à présent terminées. J’attaque la dernière étape de création du l’ouvrage.

L’impression

Aujourd’hui, il est très simple d’imprimer un livre pour soi, que ce soit un livre photo, un livre de recettes ou un livre jeunesse. Il existe un choix important d’imprimeurs pour les professionnels et pour le grand public. Alors quelle solution ai-je choisi ? 

Quel imprimeur choisir ?

Pour choisir le site internet qui imprimerait mon livre, j’ai fait des recherches. J’ai commencé à lister tous les sites me permettant de faire des devis en ligne. 

Une fois cette action réalisée, j’ai épluché les offres proposées. Cela concerne les différentes tailles, la qualité du papier, le nombre de pages, le type d’impression, l’effet mis sur la couverture…. De nombreux choix sont mis à notre disposition en tant que consommateur. Il est important de regarder chaque offre et de les comprendre afin de connaître ce dont j’avais besoin. J’ai pris beaucoup de temps à investiguer chaque proposition. Le point positif est que la compréhension du fonctionnement des impressions rendra tous les devis plus accessibles et la réalisation du livre plus certaine. 

Suite à cela, j’ai sélectionné quelques sites parmi tous ceux que j’avais trouvés et je les ai comparés. J’ai préparé un tableur et j’ai listé les sites avec les quantités d’ouvrages imprimables. Je peux comparer les mêmes articles en un seul coup d’œil. De plus, certains imprimeurs appliquent des réductions selon les quantités achetées, d’autres vont offrir les frais de port. Dans ce cas, faîtes attention aux réductions. Enfin, j’ai lu les avis des consommateurs pour les sociétés afin de savoir le type de retours qu’il y a eu sur la qualité des ouvrages. 

Les gabarits

Certains sites internet permettent de télécharger un gabarit aux standards définis pour les machines et les reliures. Ce modèle est soit directement un document Word ou in design avec des règles et des marges mises à l’échelle, soit un texte explicatif pour le créer. Dans un cas, le prototype contient la couverture, la 4e de couverture et le dos (la tranche du livre). Dans d’autre cas, le dos ne fait pas partie du fichier et deux documents sont à importer.

De mon côté, j’ai choisis d’utiliser un imprimeur que je connaissais déjà. En effet, le délai était assez court et j’avais énormément d’appréhension quant au gabarit. J’ai préféré jouer la sécurité et utiliser une entreprise spécialisée dans le développement photographie en ligne sur tous supports. Les livres sont un peu plus chers mais au moins leur interface permet de voir si le texte ou les images ne seront pas coupés. Une fois commandée, nous ne pourrons que constater le résultat.

Impression et résultat

Quelques jours plus tard, j’ai pu recevoir le livre imprimé et j’en suis RAVIE. Et oui, les couleurs sont vives, le texte est bien lisible, la couverture est très jolie. Pour ce qui est du livre en lui-même, le papier est de bonne qualité, les finitions sont agréable et la qualité globale est parfaite. 

 J’espère que vous avez aimé suivre mes aventures de création de mon livre jeunesse. Venez me rejoindre sur mes réseaux sociaux pour me dire ce que vous avez appris ou découvert avec moi durant la création du livre et je vous dis à très vite pour de nouveaux projets !