Ma méthode de création d’un livre pour enfants : de l’idée à l’illustration

Passionnée par l’écriture d’histoire jeunesse et leur illustration, j’adore développer mes aventures pour créer des livres.

Cependant, ce n’est pas si simple de se retrouver parmi les méthodes de création d’un livre pour enfants, par où commencer et quoi faire?

L’idée, la base de l’aventure !

Ecriture d'un livre jeunesse

Alors que j’étais en train de peindre une sirène, je rêvassais en imaginant une vie à cette dernière. Pourquoi était-elle sur ce rocher ? Que représentait ce médaillon dans sa main ? Était-elle la dernière de son espèce ? Dans ces conditions, j’ai eu envie d’inventer son passé en illustrant plusieurs peintures notamment avec des marins. Quelques idées se sont enrichies, c’est pourquoi j’ai dessiné deux croquis supplémentaires.

Tout d’abord, j’ai réalisé un bateau navigant paisiblement sur la mer. Ensuite, ce fut au tour d’un marin, accompagné de la sirène qui lui attache le pendentif autour du cou. J’ai alors peint à l’aquarelle ces 3 illustrations dans le même style, c’est à dire en les entourant d’un médaillon en or.

De ces dessins, j’ai développé des péripéties dont les possibilités étaient infinies. Que se passait-il pour que le marin soit dans le fond des océans ? Où allait ce bateau ? A quoi pouvait bien servir ce médaillon ? Pourquoi le médaillon brillait autour du cou du marin ?  En d’autres termes, je pouvais donner libre cours à mon imagination pour produire toute une intrigue. Je me suis sentie motivée par ce fait !

J’ai commencé à lister mes idées et à m’inspirer d’autres œuvres notamment en regardant des films pour développer un univers maritime lié à la piraterie, ou en collectant des images relatives à la mer, aux pirates, aux sirènes. Finalement, je commençais à y voir plus clair et je me suis lancée dans l’écriture. 

L’écriture des événements

J’aime écrire des fictions surtout quand je suis en vadrouille. Au fond, je suis loin du stéréotype de la personne qui écrit dans son canapé sous un plaid. Mon esprit s’évade dans les transports en commun. Grâce à mon téléphone, j’ai pu énormément rédiger une grande partie des mésaventures de mes personnages.

Quand l’inspiration est présente.

D’abord, j’ai commencé à lister les actions principales en donnant les grandes lignes du scénario Quand certaines parties m’inspiraient plus, je les détaillais. Je notais aussi toutes les hypothèses de dénouements et de cadencements des actions. Et oui, l’écriture est comme un arbre avec ses branches, il y a tellement de choix ainsi que d’impacts que le récit a de multiples possibilités.

Ensuite, je n’oublie jamais de noter les questions que les actions engendrent. En effet, il va falloir répondre à toutes ces interrogations avant la conclusion. Pour toutes les nouvelles possibilités, je laisse mûrir l’idée. Si une d’entre elle me reste en tête pendant longtemps et que je n’arrive plus à m’en défaire, c’est que c’est la bonne ! Par conséquent, je me lance dans l’écriture avec de nombreux détails. Avec le temps de réflexion, cette étape est fluide et très facile à réaliser. 

Les passages à vide.

Avec les confinements, je n’ai pas pu griffonner autant que souhaiter. Les aventures de mon héroïne sont restées en attente un long moment. Pour ce qui me concerne, je n’arrivais plus à avoir autant d’imagination car je n’avais plus autant de temps pour laisser mon esprit divaguer. J’ai alors pris une pause, au fond ça ne sert à rien de forcer.

sirène marin : livre jeunesse

Quand je me suis sentie prête, j’ai repris mon processus créatif à la maison, devant un bureau. En premier lieu, j’ai relu énormément de fois les premiers jets. Non seulement, je les ai corrigés mais je les ai également développés quand cela m’intéressait. A première vue, j’avais trop d’agissements en parallèle. Partant de ce fait, j’ai dû retravailler la trame principale. Au vue du nombre de pages et de l’âge des lecteurs entre autres, je ne pouvais pas me permettre de composer un conte trop complexe. En fin de compte, il faut prendre tout le temps nécessaire à l’écriture pour que l’histoire soit compréhensible et accessible au public.

D’un autre côté, trouver le dénouement a été très compliqué étant donné que je n’arrivais pas à voir où pouvait mener l’histoire. C’est pourquoi, le temps est toujours notre ami dans ce cas ! Il m’a alors fallu reprendre toutes les questions qui avaient été posées pour voir si j’avais répondu à toutes, mais aussi savoir si la fin était plausible sans qu’elle ne soit trop attendue. Le juste milieu est essentiel. 

Il est important de se documenter pour la cohérence.

Même si j’aime créer des aventures, je ne connais pas toutes les règles liées à cette pratique. Il est alors essentiel de lire des articles, des livres, des méthodes mais aussi regarder des documentaires, des films ou des images. Cela permet de développer son imaginaire et le monde des personnages que l’on va créer. Pour cela, je me suis documentée, notamment en suivant une auteure qui fait des vidéos Youtube et que je ne peux QUE vous recommander.

L’auteure dont je vous parlais est Samantha Bailly, elle a fait de nombreuses vidéos sur sa vie d’auteur et prodigue aussi des Conseils d’écriture sur sa chaîne. Allez-y faire un tour.

Les documentations que j’ai utilisées ne concernait pas spécialement la création de contes pour enfants. N’hésitez pas à faire des recherches sur la création de scénario en général. Par exemple, des articles existent sur la conception de PERSONNAGES ET ARCHÉTYPES dans le cinéma

Le mois prochain dans le blog de Mai, je continuerais à vous expliquer la création du livre jeunesse en parlant de la mise en page (story-board du livre), des croquis et la peinture.